Un tournoi de volleyball met en lumière la santé mentale des hommes

GRANDVIEW, Ohio — Katy Gamertsfelder et Bridget Readey n'oublieront jamais 2021.

Les deux amis étaient les coéquipiers d'un homme vif, amusant et amateur de plein air, nommé Alex Wilhelm, 30 ans, qui s'est suicidé le 8 mars.

"C'était l'un des plus traumatisants, je veux dire, je pense que nous pouvons tous les deux, nous pouvons nous souvenir de ce jour comme si c'était hier, malheureusement", a déclaré Readey, un ami de Willhelm.

Le volleyball a réuni le groupe en 2019 alors qu'ils jouaient ensemble dans une ligue récréative à Woodland's Backyard tous les mercredis. Mais leur amitié s'étendait au-delà des terrains de sable. Ils sont tous devenus de grands amis et sont allés camper, faire de la randonnée et célébrer leurs anniversaires ensemble.

La mort de Willhelm a été un choc pour les amis car ils ont dit qu'il semblait qu'il avait tout pour lui. Ils l'ont décrit comme l'homme de la fête et ont dit qu'il venait d'une grande famille et qu'il avait un emploi stable.

"Il achetait toujours des tournées, achetait des tournées de boissons pour les gens, il était l'entraîneur de notre équipe, vous savez, il donnait toujours des conseils, amenait son chien et partait en randonnée", a déclaré Katy Gamertsfelder, une amie de Willhelm. "Vous ne penseriez pas que quelqu'un qui est aussi actif, et qui fait partie d'un énorme, énorme, énorme groupe d'amis et de soutien, a une belle famille, qui ressentirait cela, qu'il n'avait pas d'échappatoire, et c'était juste un réveil pour nous.

Gamertsfelder et Readey se sont sentis obligés de mettre en lumière la santé mentale des hommes et les stigmates qui l'entourent. En l'honneur de leur défunt ami, ils ont lancé un tournoi de volley-ball l'année de sa mort, intitulé "Spike the Stigma, MENd the Mind". Trois ans plus tard, le tournoi annuel continue de sensibiliser la population à la santé mentale des hommes et de fournir des ressources et du soutien à ceux qui en ont besoin.

"Cela affecte plus de personnes que nous ne le pensons", a déclaré Gamertsfelder. «Je pense donc que cela s’est fait sentir l’année dernière. Et c'est pour cela que la participation a été si importante. Nous avions, nous avions des gars, des femmes, vous savez, des gens qui disaient, vous savez, j'avais mon cousin, mon frère, ma fille, mon fils, vous savez, c'est terrible. Et le but est d’en parler.

Près de 400 joueurs sont attendus cette année au tournoi d'une journée, et des centaines d'autres viendront y assister. Gamertsfelder et Readey ont récolté 17 000 $ la première année, 30 000 $ la deuxième année et espèrent récolter 50 000 $ cette année. Tous les profits sont reversés à des organisations du centre de l'Ohio travaillant dans la prévention et la sensibilisation au suicide, telles que l'Ohio Suicide Prevention Foundation et Cornerstone of Hope.

"Tout le monde a des choses, que ce soit les vôtres, votre famille, vos amis ou votre travail, et tout comme le stress, et peut-être que ce sont de multiples petites choses qui se construisent au fil du temps, mais comme tout le monde, tout le monde a ces choses et aime simplement ne pas être , comme ne pas supposer que vos problèmes ne sont pas liés », a déclaré Readey.

Chaque année, le tournoi prend de l'ampleur à mesure qu'ils gagnent en soutien de la communauté. Le tournoi de cette année sera le plus grand jamais organisé. Gamertsfelder et Readey ont prévu des vendeurs de nourriture, un encan silencieux de paniers-cadeaux et d'art local, des paniers de tombola 50/50, un événement d'empilage de jeep, un DJ en direct et des ressources en santé mentale.

Gamertsfelder et Readey veulent briser la stigmatisation entourant la santé mentale chez tout le monde, mais surtout chez les hommes. Bien que tous les sexes soient touchés par la maladie mentale, celle-ci est souvent négligée chez les hommes. La santé mentale des hommes n’est souvent pas traitée car ils sont beaucoup moins susceptibles de recourir à un traitement de santé mentale que les femmes.

Le taux de suicide est le plus élevé chez les hommes blancs d'âge moyen, selon la Fondation américaine pour la prévention du suicide. Elles représentaient près de 70 % des décès par suicide en 2021, soit un taux près de 4 fois supérieur à celui des femmes.

"Il y a tellement de choses de nos jours, qu'il s'agisse d'aimer les hommes, comme, vous savez, les hommes ne peuvent pas porter de rose ou comme les hommes ne peuvent pas pleurer ou vous savez, et c'est juste comme, c'est tellement écoeurant d'entendre parce que surtout en tant que deux femmes, non ? Comme nous, tu sais, nous avons le droit de parler de nos émotions ou nous sommes fous parce que nous pleurons mais comme il y a des hommes qui honnêtement préféreraient mettre fin à leurs jours plutôt que de parler de ce qu'ils ressentent et j'aime bien ça. Je ne l’ai pas », a déclaré Readey.