Blue Origin de Bezos lié à un pic soudain de méthane

Joe Raedle/Getty Images

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Le méthane (CH4) est responsable de 11,4 pour cent des émissions de gaz à effet de serre, selon l'Agence américaine de protection de l'environnement (EPA). Étant le gaz le plus puissant, le méthane était également à l’ordre du jour des discussions à la Maison Blanche.

Selon Reuters, l’administration Biden a mis en œuvre, le 23 juillet 2023, une tâche au niveau du cabinet pour aider à organiser les agences fédérales dans l’emploi de technologies permettant d’identifier les fuites de méthane. Ils ont en outre insisté sur l’application de la réglementation sur le méthane pour lutter contre les émissions de gaz à effet de serre.

Malgré les efforts visant à réduire les puissants gaz à effet de serre, des émissions élevées de méthane ont été détectées sur le site de fusées du fondateur d'Amazon, Jeff Bezos, Blue Origin. Un instrument à bord de la Station spatiale internationale a été chargé de détecter une quantité surprenante de méthane libérée.

Le méthane est normalement émis par les puits et pipelines de gaz naturel, les parcs d’engraissement du bétail, les mines de charbon, les rizières et les décharges. Même si cela était du jamais vu dans un vaisseau spatial, les scientifiques ne sont pas surpris, selon Bloomberg.

Bloomberg a rapporté que le 4 juin, un panache de gaz avait été détecté dans le vaste ranch de l'ouest du Texas où le milliardaire Jeff Bezos teste des fusées spatiales.

Non seulement le méthane contribue au réchauffement climatique, mais il est en partie responsable de l’augmentation rapide de la chaleur mondiale. Aujourd'hui, Blue Origin LLC de Bezos, une société aérospatiale, fabrique des fusées fonctionnant au gaz naturel liquéfié (GNL), qui est du méthane presque pur.

L'instrument qui traversait la zone de la fusée a détecté des émissions de méthane provenant du projectile Blue Origins Texas en juin. Bloomberg a déclaré :

« L’organisation à but non lucratif Carbon Mapper a analysé les relevés et a estimé que le gaz s’échappait à environ 1,5 tonne par heure. Rien n’indique combien de temps cela a duré.

Sara Blask, porte-parole de Blue Origin, a déclaré à Bloomberg dans un e-mail que l'entreprise transférait fréquemment du GNL de nos fournisseurs vers des réservoirs de stockage sur nos bancs d'essai de moteurs.

"Tout a fonctionné normalement", a-t-elle déclaré, "il n'y a eu aucun problème ni dépassement des seuils de signalement".

Le comité de réglementation de la Commission du Texas sur la qualité de l'environnement (TCEQ) n'applique pas de restrictions sur les émissions de méthane et n'impose pas la divulgation des rejets, a souligné Bloomberg.

En janvier 2020, l'organisation du vaisseau spatial a déposé une demande de permis aérien demandant des révisions des installations du site de lancement de l'ouest du Texas (WTLS) dans le comté de Culberson.

La demande visait à obtenir l'autorisation d'un rejet régulier de GNL dans l'atmosphère à un taux de 3,4 millions de pieds cubes par an, soit l'équivalent de plus de 60 tonnes de méthane.

"Blask n'a pas expliqué pourquoi la torche du site d'essai n'était pas utilisée pour brûler le gaz, une étape qui réduirait considérablement l'impact climatique", a rapporté Blomberg.

Blue Origin n'est pas la seule institution à utiliser le GNL ; SpaceX d'Elon Musk développe également des moteurs de fusée alimentés au méthane.

Les scientifiques ont proposé de lancer des satellites pour surveiller les polluants environnementaux, dont le méthane, dans l'industrie spatiale commerciale.

Regardez le discours de Jeff Bezos en 2019 :

L’objectif de Bezos d’explorer l’espace implique que les humains le colonisent car les ressources de la Terre sont limitées. Dans son discours de 2029, « Blue Origin 2019 : For the Benefit of Earth », il a suggéré un monde alternatif où l’activité industrielle polluante se déroulerait à l’extérieur du monde. Il a déclaré que la Terre devrait être « zonée pour le résidentiel et l’industrie légère ».

« Le magnifique glacier Perito Moreno en Patagonie. Nous avons envoyé des sondes robotiques sur chaque planète de ce système solaire. La Terre est de loin la meilleure. Nous allons dans l’espace pour sauver la Terre », a tweeté Bezos en 2018.

Le magnifique glacier Perito Moreno en Patagonie. Nous avons envoyé des sondes robotiques sur chaque planète de ce système solaire. La Terre est de loin la meilleure. Nous allons dans l'espace pour sauver la Terre. @BlueOrigin #NoPlanB #GradatimFerociter pic.twitter.com/8esV18orcJ